lundi 25 mai 2015

Evitez le #Burn-out



(Retrouvez cet article sur le Journal du Net : http://www.journaldunet.com/management/expert/60961/evitez-le-burn-out.shtml )

L’évolution actuelle de notre société, qui pousse les individus à en faire toujours de plus en plus et de plus en plus vite, incite certains chercheurs à dire que dans dix ans, le stress, le #burn-out et les maladies liées au stress seront les maladies les plus répandues sur terre. Pour la science, aujourd’hui, le #burn-out reste une énigme. La médecine ne la reconnait pas comme une maladie, ce qui pose beaucoup de problème à ceux et celles qui en vivent un.
Le #burn-out apparait dans des contextes favorables. Les personnes qui ont une exigence personnelle très élevée, soumises à une pression forte de l’environnement sont les plus touchées, surtout si elles sont  célibataires. Le #burn-out est très lié à l’estime de soi. Les personnes qui s’impliquent le plus dans leur travail, qui veulent absolument réussir, en sont souvent victimes, surtout si elles ont des difficultés relationnelles avec leur hiérarchie. Avoir eu une expérience traumatique pendant l’enfance augmente les risques.

Il y a beaucoup de signes avant-coureurs du #burn-out, mais les personnes concernées préfèrent les ignorer, peut-être parce que les reconnaitre pourrait être perçu comme une preuve de faiblesse. Ce qui est insupportable dans une course à la réussite. Ces signes sont pourtant bien connus : sur-stress, maux de dos, fatigue constante, mauvais sommeil, perte d’appétit, perte de mémoire, difficulté à se concentrer, peur d’aller travailler, peur de l’avenir, vertiges, ….
Il existe des tests sanguins qui permettent de mesurer le taux de cortisol dans le sang pour savoir la tolérance d’un individu au stress. Le cortisol est une hormone qui est à l’origine du sentiment d’angoisse et qui coupe l’appétit et le sommeil. Il augmente avec le stress.

Ce qui distingue le #burn-out de la dépression est qu’il apparait généralement en contexte professionnel et qu’il est lié à un excès de travail. Certains l’appellent « dépression due à l’épuisement ».
La façon dont se manifeste le #burn-out est différente selon les personnes. Certains font des malaises et sont envoyé aux urgences, d’autres, un matin, sont incapables d’aller travailler et se mettent à pleurer à l’idée d’y aller, où encore se bloquent soudainement dans une activité (tennis, conduite, ..) et ont ensuite, pendant un moment,  un comportement désordonné et autiste, …

Les conséquences du #burn-out peuvent être graves. Sur le plan médical, l’excès de stress a un impact important sur le corps. Il affecte la transmission électrique dans les circuits neuronaux, d’où la perte de mémoire et  de concentration. Cela affecte également la réflexion  et les émotions
Après un #burn-out,  des connexions entre les neurones sont détruites, ce qui explique qu’il faut plusieurs mois, parfois plusieurs années, pour s’en remettre. Durant tout ce temps, la personne est réellement handicapée pour travailler et avoir des relations sociales.
Le stress augmente la pression artérielle et le risque d’infarctus du myocarde. Dans les cas les plus graves, les muscles du cœur peuvent être endommagés.

Le meilleur des traitements contre le #burn-out est la prévention. Les signes avant-coureurs sont clairs et nombreux, même si il est possible de les manifester longtemps sans pour autant déclencher un #burn-out. Mais lorsque les signes se manifestent, la qualité de vie de la personne est profondément dégradée, son entourage s’en aperçoit et en souffre, et l’intérêt de tous est de réagir rapidement.
Aujourd’hui, le traitement préventif et le traitement post #burn-out sont très similaires, sauf que, dans le deuxième cas, il sera beaucoup plus long.
En préventif, la première chose à faire est de réduire le temps, et d’améliorer les conditions, de travail. Ce n’est pas facile à réaliser, car la personne, en général, a des contraintes financières et des difficultés pour communiquer avec sa hiérarchie.
Ensuite, il faut travailler sur la réduction du stress. Cela passera par un travail par la parole (groupe de parole, #psychothérapie, #coaching) et  un travail sur le corps (yoga, sophrologie, #mindfulness, #méditation, activité physique, …). Seul, personne ne peut venir à bout de cette «maladie». D’autant plus que souvent des addictions se sont ajoutées au stress et ont compliqué le problème. La reconstruction peut être longue.
Pour terminer sur un point positif, le #burn-out est l’occasion, pour beaucoup, de remettre en question leur mode de vie, de travailler sur l’estime d’eux-mêmes, sur qui ils sont vraiment et qu’est ce qu’ils ont vraiment envie de faire de leur vie,  et aussi sur leurs besoins réels pour être heureux et bien dans leur peau. Certains quittent la ville pour aller vivre à la campagne, d’autres changent de métier et font ce qu’ils aiment vraiment, d’autres encore créent leur propre activité.

L’augmentation constante des #burn-out est aussi un signal fort pour notre société et nos dirigeants qui indique qu’il est temps de remettre en question notre mode de fonctionnement.
 La question que chacun peut se poser est : « pourquoi je travaille ? Pour gagner beaucoup d’argent et consommer (si j’en ai le temps) ? Ou pour être heureux et vivre en harmonie avec mon environnement ? »