(Retrouvez cet article sur le Journal du Net : http://www.journaldunet.com/management/expert/60961/evitez-le-burn-out.shtml )
L’évolution actuelle de notre société, qui pousse les
individus à en faire toujours de plus en plus et de plus en plus vite, incite
certains chercheurs à dire que dans dix ans, le stress, le #burn-out et les
maladies liées au stress seront les maladies les plus répandues sur terre. Pour
la science, aujourd’hui, le #burn-out reste une énigme. La médecine ne la
reconnait pas comme une maladie, ce qui pose beaucoup de problème à ceux et
celles qui en vivent un.
Le #burn-out apparait dans des contextes favorables. Les
personnes qui ont une exigence personnelle très élevée, soumises à une pression
forte de l’environnement sont les plus touchées, surtout si elles sont célibataires. Le #burn-out est très lié à
l’estime de soi. Les personnes qui s’impliquent le plus dans leur travail, qui
veulent absolument réussir, en sont souvent victimes, surtout si elles ont des
difficultés relationnelles avec leur hiérarchie. Avoir eu une expérience
traumatique pendant l’enfance augmente les risques.
Il y a beaucoup de signes avant-coureurs du #burn-out, mais
les personnes concernées préfèrent les ignorer, peut-être parce que les
reconnaitre pourrait être perçu comme une preuve de faiblesse. Ce qui est
insupportable dans une course à la réussite. Ces signes sont pourtant bien
connus : sur-stress, maux de dos, fatigue constante, mauvais sommeil,
perte d’appétit, perte de mémoire, difficulté à se concentrer, peur d’aller
travailler, peur de l’avenir, vertiges, ….
Il existe des tests sanguins qui permettent de mesurer le
taux de cortisol dans le sang pour savoir la tolérance d’un individu au stress.
Le cortisol est une hormone qui est à l’origine du sentiment d’angoisse et qui
coupe l’appétit et le sommeil. Il augmente avec le stress.
Ce qui distingue le #burn-out de la dépression est qu’il
apparait généralement en contexte professionnel et qu’il est lié à un excès de
travail. Certains l’appellent « dépression due à l’épuisement ».
La façon dont se manifeste le #burn-out est différente selon
les personnes. Certains font des malaises et sont envoyé aux urgences,
d’autres, un matin, sont incapables d’aller travailler et se mettent à pleurer
à l’idée d’y aller, où encore se bloquent soudainement dans une activité
(tennis, conduite, ..) et ont ensuite, pendant un moment, un comportement désordonné et autiste, …
Les conséquences du #burn-out peuvent être graves. Sur le
plan médical, l’excès de stress a un impact important sur le corps. Il affecte
la transmission électrique dans les circuits neuronaux, d’où la perte de
mémoire et de concentration. Cela
affecte également la réflexion et les
émotions
Après un #burn-out,
des connexions entre les neurones sont détruites, ce qui explique qu’il
faut plusieurs mois, parfois plusieurs années, pour s’en remettre. Durant tout
ce temps, la personne est réellement handicapée pour travailler et avoir des
relations sociales.
Le stress augmente la pression artérielle et le risque
d’infarctus du myocarde. Dans les cas les plus graves, les muscles du cœur
peuvent être endommagés.
Le meilleur des traitements contre le #burn-out est la
prévention. Les signes avant-coureurs sont clairs et nombreux, même si il est
possible de les manifester longtemps sans pour autant déclencher un #burn-out.
Mais lorsque les signes se manifestent, la qualité de vie de la personne est
profondément dégradée, son entourage s’en aperçoit et en souffre, et l’intérêt
de tous est de réagir rapidement.
Aujourd’hui, le traitement préventif et le traitement post #burn-out
sont très similaires, sauf que, dans le deuxième cas, il sera beaucoup plus
long.
En préventif, la première chose à faire est de réduire le
temps, et d’améliorer les conditions, de travail. Ce n’est pas facile à
réaliser, car la personne, en général, a des contraintes financières et des
difficultés pour communiquer avec sa hiérarchie.
Ensuite, il faut travailler sur la réduction du stress. Cela
passera par un travail par la parole (groupe de parole, #psychothérapie, #coaching)
et un travail sur le corps (yoga,
sophrologie, #mindfulness, #méditation, activité physique, …). Seul, personne
ne peut venir à bout de cette «maladie». D’autant plus que souvent des
addictions se sont ajoutées au stress et ont compliqué le problème. La
reconstruction peut être longue.
Pour terminer sur un point positif, le #burn-out est
l’occasion, pour beaucoup, de remettre en question leur mode de vie, de
travailler sur l’estime d’eux-mêmes, sur qui ils sont vraiment et qu’est ce
qu’ils ont vraiment envie de faire de leur vie,
et aussi sur leurs besoins réels pour être heureux et bien dans leur
peau. Certains quittent la ville pour aller vivre à la campagne, d’autres
changent de métier et font ce qu’ils aiment vraiment, d’autres encore créent
leur propre activité.
L’augmentation constante des #burn-out est aussi un signal
fort pour notre société et nos dirigeants qui indique qu’il est temps de
remettre en question notre mode de fonctionnement.
La question que
chacun peut se poser est : « pourquoi je travaille ? Pour gagner
beaucoup d’argent et consommer (si j’en ai le temps) ? Ou pour être
heureux et vivre en harmonie avec mon environnement ? »
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